La communication du CNS : une occasion manquée (interview)
Pour Le Soir, Ermeline Gosselin est revenue sur la communication du dernier Conseil National de Sécurité. Outre un timing catastrophique, le CNS est passé à côté de l’essentiel : la clarté, la pédagogie et l’empathie.
- La communication du CNS a péché par sa lourdeur, son lot d’imprécisions et ses détails inutiles. Le déconfinement est complexe, mais les citoyens attendent une information claire. Et pas un catalogue interminable de mesures.
- Certaines décisions suscitent l’incompréhension. Pour convaincre et susciter l’adhésion, il faut avoir le courage d’expliquer pourquoi certains choix sont faits. Ce ne fut malheureusement pas le cas.
- Enfin, et c’est probablement le plus important, le Conseil a manqué d’empathie. Après 6 semaines de confinement, les citoyens sont avant tout en manque de contacts sociaux. Décider la reprise des activités économiques avant le retour à la vie sociale est difficile à accepter. Il était essentiel d’exprimer ici davantage d’empathie envers la population.
La Première Ministre a démontré qu’elle était capable de convaincre. Ermeline espère qu’elle corrigera le tir très vite à travers une communication plus humaine, recentrée sur les messages essentiels. Les citoyens en ont cruellement besoin.
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